Le mil est cultivé depuis plus de 3 500 ans dans tout le Sahel et les pays tropicaux d’Afrique de l’Ouest. Originaire du Niger et du Mali, sa culture s'est diffusée en Afrique équatoriale puis vers l'Inde, notamment grâce à une adaptation génétique à différents climats, un des facteurs clé de la domestication et de la diffusion des plantes cultivées.
Le mil se présente sous la forme d’une tige et de feuilles semblables au maïs. Il existe différents type de Mil. Celui utilisé dans le champ collectif est de type gros Mil ou Sorgho. Les petits grains ronds du mil sont utilisés de mille manières : concassés pour faire du couscous (le thiéré), des desserts, mais aussi réduits en farine ou utilisés tel quel, c’est vraiment la céréale populaire même si elle est beaucoup moins consommée que le riz. Son prix est d’ailleurs inférieur à celui du riz.
Comme les autres céréales, c’est une production saisonnière de la saison des pluies. Dans les pays où abondent les oiseaux granivores, comme au Sénégal, on est forcé de récolter le Sorgho avant la complète maturité, sans quoi, quelle que soit la surveillance, on perdrait une grande partie de la graine.
C’est souvent le seul moyen de subsistance pour les populations rurales les plus excentrées. Une mécanisation de cette culture est en marche (quelques tracteurs sont mutualisés, mais très peu).
Quant à l’arachide, introduite au Sénégal dès le XIXème siècle, elle demeure la locomotive de l'agriculture et le premier produit d'exportation du pays. Elle est utilisée pour l’alimentation humaine (huile, beurre, farine, salée pour l’apéritif) ou pour les animaux (tourteaux issus des résidus de pression après extraction de l’huile et comme fourrage avec les fanes équivalent au foin de luzerne).
Selon un rapport de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) paru en Septembre 2010, il y a un recul de la faim dans le monde, mais qui reste néanmoins à des niveaux inadmissibles. Elle estime que 925 millions d’individus au total souffrent de la faim.
C’est en Afrique subsaharienne que le pourcentage de personnes sous-alimentées demeure le plus élevé, avec 30 pour cent en 2010.
Extraits du rapport de la FAO :
« Le fait que près d’un milliard de personnes continuent d’être victimes de la faim même après la conclusion des récentes crises alimentaire et financière traduit un problème structurel plus profond qui menace sérieusement la capacité d’atteindre les objectifs de réduction de la faim. Afin de s’attaquer aux causes profondes de la faim, les gouvernements devraient promouvoir des investissements accrus dans l’agriculture, élargir les filets de sécurité et les programmes d’aide sociale, et accroître les activités génératrices de revenus pour les pauvres, aussi bien dans les zones rurales qu’urbaines ».
« Atteindre la sécurité alimentaire pour tous est au cœur des efforts de la FAO. Tous les êtres humains devraient avoir, à tout moment, un accès physique et économique à une alimentation suffisante, sûre et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques pour mener une vie saine et active ».
« Le monde produit actuellement suffisamment pour nourrir tous les habitants de la planète, mais un grand nombre d’entre eux n’y ont pas accès. Il est désormais attesté que des progrès rapides peuvent être accomplis dans la réduction de la faim en utilisant une approche sur deux fronts qui s’attaque à la fois aux causes et aux conséquences de la pauvreté extrême et de la faim. Le premier volet porte sur des interventions visant à améliorer les disponibilités vivrières et les revenus des pauvres en renforçant leurs activités productives. Le deuxième volet est axé sur des programmes ciblés qui offrent aux familles les plus vulnérables un accès direct et immédiat à la nourriture ».
C’est bien là le sens de notre soutien en 2010, en finançant la création d’un champ communautaire de 10 ha de culture de Mil/Sorgho.