Particulièrement économes par rapport aux méthodes traditionnelles de cuisson à l'air libre, les foyers améliorés permettent d’épargner jusqu'à 2/3 du combustible nécessaire pour la préparation des repas. Ce four fermé permet également de limiter les risques de brûlures et d’inhalation de fumée lors de la cuisson des plats.
En Afrique, 50% des besoins énergétiques sont satisfaits à partir du bois de feu, de déchets agricoles ou d’excréments d’animaux. Cette proportion atteint 90% en Afrique sub-saharienne.
Un feu traditionnel « 3 pierres », ouvert à tous vents, a un rendement de l’ordre de 8% : 92% de la chaleur dégagée ne participe pas à la cuisson des aliments. Dès que l’on confine le feu dans un réceptacle, le rendement monte à 20%. Cela est possible en l’emmagasinant dans une chambre de combustion en argile et en concentrant sa diffusion vers la marmite.
Ces foyers améliorés sont des fourneaux fixes bâtis essentiellement à partir de matériaux locaux disponibles dans la région sahélienne tels que l’argile, le sable ou la fumure organique (bouse de vache) et enduit de pâte de feuille de baobab. Construits dans le respect des méthodes traditionnelles, ils sont facilement réalisables. En 1h30, en moins de temps qu’il n’en faut pour la cuisson du tieboudienne (plat traditionnel sénégalais à base de poisson), un four d’argile peut être construit.
Comparaison entre four "dit 3 pierres" et un modèle de four amélioré
Une femme qui va trois fois par semaine chercher 20kg de bois sec, ce qui est commun en zone rurale, porte sur son dos plus de 3 tonnes de bois par an, avec souvent un enfant sur le dos ou dans le ventre. Un temps perdu, une fatigue qui ne lui permettent pas de créer des activités génératrices de revenus, de se consacrer à l’éducation de ses enfants…
Pour 2011, nous aiderons à la mise en place de 50 foyers améliorés. Les villageois seront associés à la construction à travers une formation. L’idée est que chaque femme ayant participé à la construction d’un four puisse expliquer à d’autres la technique. Et puis si les fours s’abîment, les femmes du village pourront ainsi le réparer sans aide extérieure.
Si l'expérience est réussie, elle sera étendue en 2012 auprès des autres familles qui en feront la demande.